Un mois a passé...

...depuis notre atterrissage à Ponta Delgada le 25 décembre 2013.

Il faut dire qu'une arrivée le jour de Noël, et qui plus est à 13 h (heure locale), cela aurait pu être problématique. 

Que nenni ! Après avoir récupéré nos bagages et nos animaux, nous avons vu notre loueur de voiture, Paulo D., arriver avec son fils. Ils nous ont aidé a charger la petite Hyundai que nous avions réservée. A peine étaient-ils repartis, c'était au tour de Vasco M., responsable de l'agence immobilière, qui venait nous remettre les clés de la maison de Ribeira Chã, réservée lors de notre dernier séjour en septembre. 

Première urgence, trouver de la nourriture pour le soir et une litière pour Biscotte. Mais jour férié oblige, rien d'ouvert ! Sauf "les chinois" (magasin et restaurant). 

Les petites courses étant faites, nous découvrons notre maison, située à une quinzaine de km de Ponta Delgada.

C'est propre, mais très succinctement meublé. Heureusement la cuisine est équipée et les propriétaires nous ont mis le nécessaire en attendant de recevoir notre caisse maritime, qui arrivera finalement 2 jours après nous.

Heureux de retrouver nos petites affaires, le problème étant juste le manque de rangement.

Donc, depuis ce jour, nous avons couru les boutiques pour équiper notre maison (étagères, sèche-linge, chambre à coucher, fauteuils, chauffage à gaz...).

Photos de notre environnement

Nous avons également fait le nécessaire au niveau administratif : obtention d'un numéro fiscal (indispensable), d'un certificat de résidence, ouverture d'un compte bancaire.

En cours, notre inscription consulaire et prochainement l'équivalent portugais de notre permis de conduire (obligatoire pour les résidents permanents).

Acquisition aussi de la petite Hyundai de location. C'était finalement la meilleure solution. Paulo D. s'est occupé de tout : révision et nettoyage de la voiture, changement de propriétaire, carte grise et même de l'assurance.

Voilà ce qui nous surprend le plus ici : la gentillesse de tous. 

Chacun est prêt à nous rendre service à tout moment, à nous aider dans nos démarches. Le personnel administratif est accueillant, et malgré notre portugais défaillant, nous arrivons à nous faire comprendre (en nous aidant de l'anglais et parfois même du français).

Pour le réveillon du 31 décembre, nous étions invités dans la maison familiale de nos amis, Patricia, Paulo et Graça. Super soirée ! Repas typique portugais et champagne dans le jardin à minuit en admirant le feu d'artifice tiré du port de Ponta Delgada.

May

   

Avant le grand départ pour les Açores

Préparer une caisse maritime n'est pas une mince affaire, et le coût étant relativement élevé, nous avons décidé de nous séparer de tous nos meubles, bibelots, outils, voitures, moto... et de ne garder que le nécessaire.
Grâce au "Bon Coin", nous avons pu vendre beaucoup de choses, et cela fût aussi l'occasion de rencontres sympathiques. 
Bref, nous disposions de 6 m3. (soit 11 malles, quelques valises et des cartons). C'était juste, mais tout est rentré. Merci à l'Agence AGS de Nantes pour ses conseils, et en particulier à Alain S. pour ses qualités d'expert en chargement. Monsieur Bouddha a bien supporté le voyage !!!

... Une fois partis de notre location de Pont-Réan, nous avons passé un mois dans un gîte de la campagne Rennaise, en avons profité pour faire nos démarches avant de quitter la France, et voir famille et amis. 
  
Et pour finir, hébergés pour quelques jours chez nos amis du "Pigeon Blanc". Nous les remercions de leur accueil. Nous nous souviendrons de cette dernière soirée en leur compagnie. C'était le dîner de Noël, et s'en suivait notre départ pour l'aéroport d'Orly ... Crevaison à peine partis, stress à Orly pour l'enregistrement des bagages, chiens et chat... 

Tous embarqués, nous décollons à 7 h du matin, 3 heures d'attente à Lisbonne avant de reprendre un autre avion pour Ponta Delgada. 
Arrivée à 13 h, heure locale (-2 h par rapport à la France).
Ouf ! Les chiens (Titus et Papaye) ont bien supporté le voyage (ils étaient en soute) !
La chatte (Biscotte) était avec nous en cabine et elle a été adorable.

De gauche à droite : Papaye, Biscotte, Titus.

May

S'installer aux Açores, pourquoi cette idée ?

Il me faut remonter dans le temps, au début des années 2000, où je décide pour la première fois d'enjamber une partie de l'Atlantique.
Auparavant, le nom des Açores s'inscrit dans ma mémoire en écoutant les récits de voyages de mon grand-père, impénitent globe-trotter de l'entre-deux-guerres.
Je ne connais pas l'Archipel, perdu au beau milieu de l'océan et doté d'un anticyclone. Je sais qu'on y chassait autrefois la baleine.
J'appareille en Juillet de cette même année avec comme bagage ces maigres informations.

Ce premier voyage à travers ces îles, au nombre de 9, je ne saurais l'expliquer, me donne subitement l'envie de revenir encore et encore, toutes ces années durant.

Non seulement je m'accoutume à ces paysages magnifiques, à cette vie empreinte de quiétude, mais commence à me faire à l'idée que j'ai enfin trouvé mon point chute, moi, un autre "Jean sans terre".

Ma rencontre avec May va être décisive. Après avoir pris soin de lui faire découvrir ces perles rares, qu'elle adopte aussitôt, nous décidons d'un commun accord de tenter notre "ruée vers l'Ouest", ce que nous fîmes en ce jour de Noël 2013, pour le meilleur, cela va de soi.

Esop